19E siècle: les temps difficiles du monde rural
Jusqu’en 1880, le XIXe siècle se révèle une période bénéfique pour les ruraux par la conjonction de facteurs techniques, économiques, démographiques et sociaux : Améliorations matérielles grâce aux innovations agricoles qui permettent une amélioration de la nourriture, des conditions de travail, de l’habitat etc… Participation à la vie politique (les maires sont à nouveau élus) Ouverture sur l’extérieur.
Mais cette prospérité se trouve menacée dans les années 80, et la fin du siècle est la période des craquements qui remet en question le monde rural.
1) Des crises multiformes
Dès 1860-70, les premiers grognements se font entendre dans le milieu des céréaliculteurs et des vignerons : rareté de la main-d’oeuvre, concurrence internationale… Cette crise prend peu à peu de l’ampleur car des crises spécifiques éclatent.
A) Des difficultés conjoncturelles
dans les vignes
La viticulture est largement pratiquée au XIXe dans le cadre d’une polyculture vivrière : 72 département possèdent plus de 500ha de vignes, et les exportations de vins figurent au deuxième rang derrière le textile.
La vigne est atteinte dès 1850, par l’oïdium d’abord qui touche les vignes des régions peu viticoles (le Bassin Parisien, le Nord). La crise est jugulée grâce au sulfatage.
La crise du phylloxéra : En 1863, le phylloxéra apparaît dans le Gard (un puceron venu d’Amérique). La maladie est contagieuse (elle sera découverte tardivement en 1871) et atteint très lentement l’ensemble du sud de la France (l’Hérault en 1869, le Midi en 1877), et la Bourgogne en 1880, puis la Champagne (1890). En 1890 toute la France est touchée.
La production chute : 1873 : 60Mhl, 1885 : 30Mhl
Comment intervenir ? il faut avoir recours aux produits sulfurés qui sont mal connus. Mais cela ne suffit pas.
En arrachant les plants de vignes, et en replantant des pieds américains résistant aux pucerons ; en fait on greffera des espèces français sur des pieds américains ( le