146A-27a: la république romaine dans la tourmante
La république romaine dans la tourmente En l'an 146 avant JC, le consul Scipion Émilien, petit-fils de Scipion l'Africain, s'empare de Carthage et la détruit jusqu'aux fondations. L'Afrique est transformée en province romaine, de même que la péninsule ibérique.
La même année, la Macédoine devient province romaine et les légions s'emparent de Corinthe. L'ensemble de la Grèce se soumet... Elle se venge à sa manière en transmettant à Rome une part de sa culture, selon le mot du poète Horace (né en 65 avant JC, mort en 8 de notre ère) : «Graecia capta ferum victorem cepit» (La Grèce a soumis son vainqueur).
Rome domine désormais les péninsules italienne et ibérique, l'Afrique (l'actuelle Tunisie), la mer Égée et la mer Adriatique. Mais en dépit de sa puissance, la république continue d'être gouvernée comme aux premiers temps de son existence, quand elle n'était qu'une petite cité parmi d'autres. À la noblesse issue des anciennes familles patriciennes de Rome, qui accapare le pouvoir, s'oppose désormais la masse misérable des plébéiens issus de paysans chassés de leur terre ou d'esclaves affranchis.
Entre les deux figurent les chevaliers. Ce sont des hommes d'affaires enrichis dans le gouvernement des provinces ou l'affermage des impôts. Leur nom (en latin equites) vient de ce qu'à l'origine ils étaient assez riches pour s'offrir un cheval. Ils veulent être mieux considérés sans pour autant accéder aux fonctions sénatoriales (car celles-ci interdisent la pratique du commerce et de toute activité qui ne serait pas liée à la terre).
Les 600 sénateurs qui siègent à la Curie, sur le Forum, se montrent incapables de gérer un ensemble territorial qui domine désormais la Méditerranée.
Plusieurs hommes d'exception vont tenter de réformer les institutions romaines : les Gracques, Marius, Sylla, Pompée et pour finir César.
Une réforme impossible
En 133 avant JC, Tiberius Sempronius Gracchus, élu tribun de la plèbe, tente de soulager le sort des