11Septembre
Elles sont innombrables, et il nous faut faire des choix.
Evidemment, c’est d’abord la politique des Etats-Unis qui est touchée. A l’extérieur, elle est marquée par l’intervention en Afghanistan et par la mise en place de la guerre contre le terrorisme, priorité des forces armées, des services secrets et de la diplomatie. Le monde selon George W. Bush se divise ainsi en deux : ceux qui sont avec les Etats-Unis et ceux qui sont contre eux. L’aboutissement le plus spectaculaire de cette politique est la guerre en Irak, déclenchée en 2003 sans mandat de l’ONU cette fois, et sans certains alliés d’Afghanistan, la France en tête. Cette guerre marque un changement d’image des Etats-Unis, qui (re)passent de victimes (« nous sommes tous des Américains », titrait Le Monde au lendemain du 11 septembre). Le scandale d’Abu Ghraïb s’ajoute à celui de Guantanamo.
La base américaine à Cuba est en effet utilisée dès les mois suivants le 11 septembre pour emprisonner les personnes suspectées d’appartenir à Al Qaida et ainsi de participer activement au jihad international. Le problème est que les prisonniers n’ont aucun statut légal, ni moyen sérieux de se défendre. De plus, comme Abu Ghraïb plus tard, la torture est y pratiquée et même légitimée par les responsables américains, Donald Rumsfeld en tête. Ces derniers estiment que la guerre contre le terrorisme exige des accommodements avec les droits humains, y compris ceux des Américains eux-mêmes, comme le prouve le Patriot act, qui est voté dès le 26 octobre 2001. Les scandales répétés et la détestation que subissent les Etats-Unis dans le monde entier n’empêchent pas George W. Bush d’être réélu en novembre 2004. La guerre contre le terrorisme, quant à elle, est loin d’être un succès malgré l’arrestation de plusieurs responsables d’Al Qaida.
Les conséquences sont internationales, et pas seulement par le biais de la politique américaine ou celle de ses alliés. Tous les pays