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La Théorie Financière attire notre attention sur les conséquences du poids des charges de structure dans l’activité d’une entreprise. L’effet de levier d’exploitation exprime le taux de variation du résultat provenant d’un certain taux de variation de la production vendue. L’entreprise qui a les coûts fixes les plus élevés pour un volume d’activité donné a le plus fort coefficient d’effet de levier, ce qui signifie que sa profitabilité est la plus sensible aux variations de la conjoncture. Dans le domaine de l’étude du risque d’insolvabilité de la firme, une adaptation du concept d’élasticité à l’analyse de la sensibilité de la trésorerie semble pertinente, dans la mesure où elle met en relief les exigences imposées par la nature de la combinaison productive. L’effet de levier de trésorerie porte un éclairage particulier sur les risques de défaillance liés au choix de la combinaison productive. Soumis à l’emprise d’un faisceau de contraintes, deux niveaux de décisions conditionnent les flux de trésorerie engendrés par l’exploitation : - un niveau tactique de décisions, d’une part, avec le choix de la structure du cycle d’exploitation, décisions de court terme à effets à long terme, qui assurent la continuité et la stabilité des flux, par la constitution et la gestion permanente de volants régulateurs entre flux d’exploitation réels et monétaires que sont les stocks, le crédit-client, le crédit-fournisseur, et l’encaisse ; - un niveau stratégique de décisions, d’autre part, avec le choix de la combinaison productive, décisions de long terme à effets à court terme, qui engagent durablement la vie de l’entreprise, mais qui ont des conséquences quotidiennes sur sa trésorerie à travers le volume, la répartition, le comportement et la couverture des charges. Dans ce second domaine, plus particulièrement, l’autonomie de décision est bornée, d’abord, par les besoins du marché qui limitent les quantités à produire, ensuite, par