03 Methode ABC
Chap.3 : Le calcul des coûts (complets, constatés) par la méthode (ou modèle) à base d’activités
La méthode de calcul des coûts à base d’activités (ou comptabilité à base d’activités ou méthode ABC « Activity Based Costing ») a souvent été présentée comme une réponse aux limites de la méthode des centres d’analyse. Elle était censée rétablir « la vérité des coûts » en proposant un nouveau mode de répartition des charges indirectes.
Cf. Fiche conseil p.133 : La comptabilité à base d’activités
I- Les fondements et les principes de la méthode ABC
A) Les limites de la méthode des centres d’analyse
Principes de la méthode des centres d’analyse (rappel) :
Les charges indirectes sont réparties entre les centres d’analyse puis imputées aux coûts des différents produits à l’aide des unités d’œuvre (une unité d’œuvre par centre).
Pour chaque centre d’analyse :
Charges indirectes imputées au coût d’un produit
=
Nombre d’unités d’œuvre pour ce produit
×
Coût de l’unité d’œuvre
Cette méthode revient à considérer que les charges indirectes imputées au coût d’un produit sont proportionnelles au nombre d’unités d’œuvre pour ce produit et donc que les coûts indirects dépendent du nombre d’unités d’œuvre (c’est l’unité d’œuvre qui explique, qui est la cause des coûts indirects).
Dès lors, on peut formuler deux principaux reproches :
1) L’absence d’homogénéité des centres d’analyse
Les centres d’analyse (définis par le PCG 82 : Approvisionnement, Production…) regroupent des activités qui ne sont pas homogènes :
Exemple : Centre approvisionnement
Activité 1 : Sélectionner des fournisseurs
Activité 2 : Préparer les commandes
Activité 3 : Gérer les stocks
Etc.
Les charges générées (induites) par ces activités ne peuvent pas s’expliquer par une seule unité d’œuvre (les quantités achetées ou le montant des achats). Par exemple, les charges liées à la sélection des fournisseurs dépendent plus du nombre de références que des quantités achetées. 2/4
De surcroît, le mode de