Bac ES SVT 2006 Asie - thème obligatoire La communication nerveuse - Les drogues et le cerveau Document 1 : le point de vue d'un scientifique sur la classification des drogues Il y a certes, aujourd'hui en France, 200 000 héroïnomanes, mais il y a aussi 3 millions d'alcooliques. Les fumeurs sont très nombreux et les utilisateurs chroniques de benzodiazépines -formule la plus fréquente entrant dans la composition des tranquillisants - représentent un tiers de la population adulte. Nous sommes aujourd'hui en mesure de comprendre comment les substances agissent et comment le corps, très précisément, réagit. Tous les agents chimiques identifiés par la science agissent sur des récepteurs présents dans le cerveau. Le sujet, après consommation, devient très rapidement dépendant, dès lors qu'il s'administre lui même certaines substances. En effet, le point commun à tous ces agents chimiques est que l'accoutumance est créée par un élément du corps appelé la dopamine, stimulateur du plaisir. La dépendance suit donc une voie commune pour toutes les drogues, quelles qu'elles soient, douces ou dures, licites ou illicites ; scientifiquement, il est impossible de faire le tri. d'après l'intervention de Pierre Changeux, table ronde «Science et éthique», Colloque organisé par la MGEN le 22 Octobre 1997 Document 2 : l'effet de quelques drogues Document 3 : Les variations de la dopamine : plaisir ou malaise. sur la présence de la dopamine au niveau de ses récepteurs. La dopamine ne se borne pas à être un neuromédiateur important du plaisir. Elle peut être libérée en présence d'une récompense mais aussi Alcool : blocage d'une enzyme responsable d'un signal associé à cette récompense après une phase de la dégradation de la dopamine. d'apprentissage. Si la récompense n'arrive pas malgré le signal Amphétamines : augmentation de la annonciateur, l'activité neuronale descend au dessous d'un seuil, ce qui libération de dopamine et blocage de sa entraîne une sensation de malaise. recapture.