étudiante
On remarque depuis quelques années au sein des pays occidentaux, une baisse de l’adhésion syndicale (Kumar, Murray et Schetagne, 1999). Notamment, aux États-Unis, ce déclin a débuté en 1950 et s’est accéléré dans les années 1980 (Dupuis, 2004). En effet, les syndicats font face à de nombreux défis quant à l’attraction de nouveaux membres. Le vieillissement de la population active syndiquée et les difficultés éprouvées par l’association syndicale à attirer les jeunes font partie des principales causes. En effet, le degré d’implication syndicale des jeunes de moins de 30 ans est nettement inférieur à celui des autres groupes d’âge (Paquet, 2005).
D’une part, notons que la population du Québec est vieillissante. Notamment, au Québec, en 1976, 40% de la population active avait moins de 30 ans, alors que ce taux a chuté à 24.5% en 1998 (FTQ, 2000). De plus, il est à noter que les jeunes de moins de 30 ans sont de moins en moins syndiqués, en effet 16% des membres de la Fédération des travailleurs du Québec ont moins de 30 ans (FTQ,2000). De plus, selon Paquet (2005) :« Les jeunes se syndiquent en bien faible nombre et quand ils le sont, ils militent peu à l’intérieur des organisations syndicales ».
Dans le présent texte, nous nous pencherons entre autres sur le diagnostic du déclin de l’adhésion syndicale et de la faible implication des jeunes de moins de 30 ans aux organisations syndicales. Le texte débutera avec un bref retour historique sur les évolutions sociales et économiques au Québec. La présentation des changements dans le marché du travail et dans les contrats de travail vient immédiatement après. Cette section sera suivie d’une description des valeurs des jeunes qu’ils entretiennent avec le mouvement syndical. Enfin, le texte conclura avec certaines suggestions adaptées aux besoins et aux préoccupations des jeunes que les associations syndicales pourraient s’inspirer afin de faciliter l’adhésion des jeunes au mouvement syndical.