L’ethnisation de la communication en france
Pourtant plusieurs éléments témoignent d’une évolution prévisible dans ce domaine. Sur les bases du dernier recensement de 2004, l’INSEE compte 4,9 millions d’immigrés en France métropolitaine, soit 8,1% de la population. Des données qui selon certains ne permettent pas une visibilité optimale de l’univers français actuel, car excluant un bon nombre d’individus. Egalement, chez nos voisins européens, agences et annonceurs s’organisent déjà pour gérer leurs minorités ethniques comme des parts de marché à la croissance exponentielle. On en arrive donc à s’interroger sur la place des minorités ethniques dans notre société mais surtout à se demander si les origines de chaque individu déterminent ou interviennent dans l’acte d’achat. Parallèlement des débats sont lancés sur la scène politique : les statistiques ethniques, la discrimination positive,… autant de sujets qui divisent toujours les membres de notre gouvernement.
Pour comprendre l’ensemble du problème c’est au niveau juridique et historique qu’il faut nous arrêter. La loi empêche de mentionner l’origine d’un français dans un fichier (loi informatique et liberté du 6 janvier 1978). La question est d’autant plus délicate quand on connait les problèmes méthodologiques (s’accorder sur la définition du groupe ethnique par exemple) et éthiques (quelles peuvent être les conséquences de la