Bar a pates
Premier constat. D’abord, le niveau de vie moyen des retraités progresse régulièrement, bien que les pensions soient indexées sur les prix et que chaque retraité voit son revenu stagner. En effet, le niveau de vie moyen augmente grâce au renouvellement des générations : ceux qui partent en retraite profitent de salaires de référence plus élevés, notamment les femmes dont le taux d’activité a fortement augmenté. C’est ce qu’on appelle l’effet noria. Leur revenu par tête (21540 euros par an en 2007) sont 5% supérieur en moyenne à celui de l’ensemble de la population et presqu’autant à 1% près que celui des seuls actifs. Mais cet effet noria pourrait prendre fin avec les générations nées autour de 1950, qui connaissent une quasi stagnation du niveau de vie, ressentie comme une dégradation de la situation des jeunes générations. Les jeunes actifs d’aujourd’hui disposent de revenus à peine plus élevés que disposaient les jeunes actifs il y a trente ans, alors que les besoins de consommation (liés au progrès technique et à l’évolution générale du niveau de vie) se sont accrus entre temps.
Aux deux extrémités de l’échelle, les retraités sont même clairement avantagés : les plus modestes bénéficient de minima sociaux plus élevés et les plus riches profitent de revenus du patrimoine importants. A noter que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement, ayant achevé de