Yoyo c bon
- La femme est le personnage le plus important, du fait de sa position dans la toile. On imagine que c’est elle qui donne le mouvement et conduit le peuple derrière elle. Son visage est d’ailleurs tourné vers eux, en même temps qu’elle brandit le drapeau, tel un signal d’assaut. Le terrain est accidenté (pavés, pierres, bois, etc) mais elle est pourtant pieds nus. De même que sa poitrine. L’incongruité de cette tenue la rend différente, spéciale. Elle est même unique, seule femme participant au combat. Sa poitrine généreuse, son aisselle velue, ses joues rougies, son profil de déesse antique (on reconnaît presque le nez grec de la Vénus de Milo), le bonnet phrygien reconnaissable sur sa tête (symbole révolutionnaire), sa posture combattive en font une figure intensément populaire derrière laquelle la foule de combattants se rallie. La marche est lancée, vers le spectateur.
- Le titre nous donne la solution au mystère de l’identité de cette femme. L’action de « guider le peuple » décrit bien son rôle ici. Il s’agit donc de la Liberté.
Une femme condensant un idéal. C’est une allégorie. Sa présence physique en tant que personne n’est pas réelle (sa tenue n’est effectivement pas appropriée), mais c’est bien l’idéal de liberté qui anime et unit ici le peuple dans son combat. L’homme « porte-drapeau » à ses pieds se relève d’ailleurs sur son passage. Un dernier élan de courage et de sacrifice lui permet de se relever de