Une longue crise insolite
Le déroulement de la crise.
Deux signes avant-coureurs : chômage et inflation.
C’est au milieu des années soixante que se manifestent les premiers signes de la crise économique. Le chômage, qui concerne 2 à 3% des actifs, tend à augmenter avec la modernisation technique de la production. Le flot de demandeurs d’emplois issus de la génération du baby-boom ne peut être absorbé par la croissance économique. Le problème de l’inflation soutient celui du chômage dans ce processus de crise. La monnaie perd de son pouvoir d’achat et les prix sont augmentés de 5% par année.
La crise du système monétaire de Bretton-Woods (1971-1973).
Le système monétaire international, déjà menacé par l’affaiblissement du dollar, est touché par une première crise en 1967 avec la dévaluation historique de la livre sterling. En 1971, les Etats-Unis connaissent un important déficit commercial. Pour y faire face, le président Nixon décide de suspendre la convertibilité du dollar en or et de surtaxer les importations américaines de 10%. Le 18 décembre 1971 ont lieu les accords de Washington. Le dollar est dévalué tandis que le deutsche mark et le Yen sont réévalués. Le franc et la livre sterling conservent leur ancienne parité. L’équilibre commercial des Etats-Unis n’est pas rétabli puisqu’en 1973 le dollar est une nouvelle fois dévalué de 10%. Le système monétaire international s’essouffle et le FMI semble perdre ses pouvoirs de contrôle.
Le premier choc pétrolier et la crise de 1975.
Entre 1949 et 1970 le prix du pétrole baisse de 40%. L’OPEP entame alors des négociations avec des compagnies pétrolières anglo-saxonnes et obtient une augmentation de 20%. Seulement, en octobre 1973 le prix du baril est multiplié par quatre. Cette décision permet à l’organisation des pays exportateurs de pétrole de faire pression sur les pays occidentaux. La facture des importations est donc alourdie et l’inflation relancée. Pour faire face à