Syntheses
La crise qui a frappé la plupart des économies en 2009 s’est traduit par une montée du chômage notamment en France. Si un retour de la croissance faciliterait les créations d’emploi et la réduction du chômage conjoncturel, d’autres conditions pourraient selon certains analystes accélérer cette reprise de l’emploi. Une plus grande flexibilité du marché du travail serait à ce titre souhaitable.
Pendant les Trente Glorieuses, la période de forte croissance et de quasi plein-emploi a conduit la France à promouvoir un modèle d’emploi stable: instauration d’un salaire minimum, législation du travail et conventions collectives relativement protectrices. Le ralentissement des années 70 et le contexte de mondialisation ont exacerbé les conditions de la concurrence et renforcé l’impératif de compétitivité. Dès lors, la capacité à s’adapter aux modifications de l’environnement devient un enjeu crucial pour les entreprises et pour l’économie d’un pays. Cette capacité à s’adapter repose en grande partie sur la flexibilité du marché du travail. Cette dernière peut recouvrir différentes modalités: flexibilité quantitative externe ou interne, flexibilité salariale. Alors nous verrons dans quelle mesure la flexibilité du travail est-elle un remède au chômage?
Dans une première partie, nous montrerons que la flexibilité génère de l’emploi. Dans une seconde partie, nous montrerons la flexibilité n’est pas forcement favorable a l’emploi.
I- La flexibilité génère de l’emploi
A- Améliorer le fonctionnement du marche de travail
1) Du point de vue des libéraux, le marche assure l’adéquation de l’offre et de la demande de travail, à condition que celles-ci puissent fluctuer de façon souple : si les salaires, les horaires de travail ou le nombre d’emplois sont rigides, c’est une source de chômage.
2) Par exemple, si les salaires sont règlementés, certains emplois ne seront pas crées parce qu’ils couteraient plus a l’entreprise qu’ils ne lui rapporteraient.
B- La