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L’économie souterraine un problème de poids
Au Maroc, le secteur de l’économie informelle informel a atteint des proportions telles qu'il apparaît désormais urgent de juguler son extension L’importance prise par le phénomène de l’économie souterraine a de graves conséquences et constitue surtout un obstacle majeur au développement de ce pays classé dans la catégorie des PED.
Dans les villes du Maroc, l’observateur est en effet frappé par le nombre élevé de petits métiers localisés et d'activités de rue qui s'y développent. L’économie informelle recouvre des réalités diverses : l’artisanat traditionnel, le commerce de rue, l’emploi non déclaré, la micro-entreprise, le travail à domicile, les prestations de services, les activités de transport, la contrebande ou le narcotrafic.
Les études menées par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc expliquent le développement de ce phénomène par l’urbanisation galopante, l’exode rural, le chômage, l’incapacité des pouvoirs publics à réguler l’activité économique générale, l’énormité des déficits sociaux accumulés, l’inégalité criarde de développement socio-économique entre les régions ainsi que par la poussée de la pauvreté rurale et de l’exclusion urbaine.
L'économie informelle génère au Maroc quelque 280 milliards de dirhams par an, et ses rangs augmentent de 40 000 "unités de production" chaque année, selon les estimations publiées en décembre 2009 dans un rapport du Haut commissariat au Plan (HCP). 57% des entreprises de ce secteur sont des commerces de détail et 20 pour cent travaillent dans le secteur des services. Le Maroc perd ainsi des millions de dollars chaque année en recettes fiscales parce que ces entreprises illégales ne sont pas officiellement enregistrées. Le rapport du HCP estime par ailleurs que le nombre d'entreprises non enregistrées est passé de 1,23 million en 1999 à 1,55 million en 2007, soit une