Source insee l'alsace 2004
Un actif sur dix résidant en Alsace travaille en Allemagne ou en Suisse. En Alsace même, les entreprises à capitaux suisses et allemands emploient 10 % des effectifs du secteur marchand. Les implantations émanant des Etats-Unis ou du Bénélux sont également très nombreuses. La région conserve une forte vocation industrielle : ce secteur induit, en 2003, 23 % de la valeur ajoutée régionale. Les activités industrielles sont diversifiées avec notamment l’automobile, l’agroalimentaire, la mécanique et la chimie.
L’Alsace reste une région riche et sa richesse est répartie de manière relativement équilibrée entre les habitants. En 2003, parmi les régions de province, l’Alsace se situe encore au deuxième rang pour le produit intérieur brut par habitant (24 700 euros) et au premier rang en ce qui concerne le revenu fiscal médian par unité de consommation (17 100 euros). Pour ce revenu, l’écart dans la région est moins important entre les ménages les plus riches et les plus pauvres que sur l’ensemble de la province (le rapport interdécile est de 4,4 contre 5,0).
Depuis 2000, le ralentissement de l’économie alsacienne est notable. Entre 2000 et 2003, le produit intérieur brut par habitant diminue de 0,3 % en moyenne par an. L’Alsace se situe à l’avant-dernier rang des régions et accuse un déficit annuel d’un point par rapport à la moyenne française. La croissance de l’emploi est également très faible. Entre 2000 et 2004, l’augmentation annuelle a été de 0,6 % contre 0,9 % pour la France métropolitaine. À cette atonie de l’économie alsacienne, se conjugue la réduction de l’emploi frontalier. Dans ces