Ses: les 35heures
La réforme des 35 heures est une mesure de politique économique française mise en place par le gouvernement Jospin à partir de l’année 2000 par deux lois votées en 1998 et 2000 fixant la durée légale du temps de travail salarié à temps plein à 35 heures par semaine, en moyenne annuelle, au lieu de 39 heures précédemment, en contrepartie d'une plus grande flexibilité des horaires. Cette mesure s'inscrit dans la continuité des lois de réduction de la durée légale du travail, notamment la mise en place des 40 heures par les Accords Matignon en juin 1936, qui ont, en France, participé à la longue histoire de la réduction du temps de travail qui, depuis le XIXe siècle, caractérise l'ensemble des économies développées.
Inspirée d’une logique du « partage du travail », la loi sur les 35 heures visait essentiellement à susciter des créations d'emplois. Selon le programme du Parti socialiste, la réforme devait ainsi créer 700 000 emplois. Ses effets réels sur l'économie sont, toutefois, l'objet d'un large débat, à la fois parmi les économistes et dans le monde politique.
Durant les années 1990, aucun autre pays de l'OCDE n’a mis en place une réforme similaire de réduction généralisée du temps de travail. Toutefois, en Allemagne, pays où la durée du travail relève des conventions collective de chaque branche professionnelle (dans la limite de 48h/semaine en moyenne imposée par la loi), des accords de réduction du temps de travail ont également été négociés par les partenaires sociaux, cinq branches ayant une durée du travail de 35 heures hebdomadaires .
Entre 1998 et 2001, la durée effective de travail a été réduite d’environ 2,6 heures. La réforme a eu des impacts sur le temps de travail des cadres dirigeants, bien qu’ils ne soient pas soumis à une durée légale du temps de travail.
Les analyses économétriques sur les créations d'emploi divergent. En 2004, une étude de l'Insee estimait que les créations d'emploi s'établissaient à 350 000 postes entre