Scarron et hélène
Le poète qui tente d’inciter à avoir une meilleure qualité de vie
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Dans Recueil de quelques vers burlesques, Scarron renverse les règles du sonnet dans un anti-blason, qui étant une forme fixe de la poésie amoureuse, est sensée exprimer l’amour et non la haine. Le sonnet naît au XIVème siècle de Pétrarque, en Italie, puis est rapporté en France au XVIème siècle.
Ce renversement de valeurs est en définitive très baroque. Scarron s’adresse à Hélène comme le démontre son utilisation du nom « Hélène » dès le premier vers. S’agît-il d’Hélène de Troie, ou bien l’Hélène de Ronsard ? Ce mystère nous questionne. Vat-il s’agir d’une image dévalorisante, comme celle d’Hélène par Ronsard ? Ou vat-il se différencier ? Quoi qu’il arrive, ce prénom annoncé directement dès le début entretient l’attention du lecteur dans ce manque de réponse, ce qui nous fait réfléchir.
Scarron commence par peindre le portrait objectif d’Hélène dans les deux quatrains afin qu’elle se rende compte de l’image qu’elle donne d’elle-même. Il empreinte ensuite un ton qui donne l’impression de contenir une certaine haine et rancune envers cette femme. Il transmet une image laide d’Hélène, mais peut-être est-ce une réalité et pas seulement la façon dont il la voie. Il semble dénoncer l’altitude d’une certaine sorte de femme dont Hélène fait évidemment partie. En effet, l’utilisation du nom d’Hélène dès le premier vers ressemble à un mauvais présage en désignant clairement le destinataire de façon personnelle. On ne peut que s’étonner de l’importance qu’il accorde à une partie spécifique du corps, sur laquelle il porte toute son attention en un contre-blason: ce sont les dents. Typiquement, on pourrait penser qu’un homme s’arrêterait sur les yeux d’une femme, ou peut-être même sur son sourire. Scarron s’exprime donc sans aucune sensualité, contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’un homme qui décrit une femme qu’il aurait aimé.
Il utilise la métaphore d’ « os » pour