Joëlle Bouvier, Roméo et Juliette

Chorégraphié par Joëlle Bouvier, chorégraphe française renommée, le Ballet de Genève reproduit cette année même la célèbre pièce de William Shakespeare : Roméo et Juliette sur la musique du même nom de Prokofiev. Dansée par Damiano Artale dans le rôle de Roméo et par Madeline Wong dans le rôle de Juliette, le ballet aborde quatre point essentiels de la tragédie anglaise : Le bal, où Roméo et Juliette se rencontrent, les combats, entre Montaigus et Capulets, le lit, où Roméo et Juliette s'unissent, et pour finir comment danser avec la mort. Autant dire quatre points délicats sur lesquels peut se bâtir une réputation.

Tout d'abord, parlons du bal. Un bal où les Montaigus et les Capulet sont tous deux présents sur scène, et dansent ensemble. La rencontre entre Roméo et Juliette n'intervient pas immédiatement, mais au bout de quelques minutes. On note toute fois que l'assistance tente toujours de les séparer. La danse se fait principalement par couples même si l'on peut y noter des passages de groupe, cela reste une danse très légère et aérienne. Cette sensation de légèreté est accentuée par les couleurs pastelles des costumes des personnages, associées au ton guilleret de la musique.

Les scènes de combats sont elles, généralement beaucoup plus lourdes et pesantes. Elles arrivent au beau milieu de la pièce pour venir troubler le côté guilleret de l'amour naissant entre Roméo et Juliette. Ce sont des scènes très masculines et pleines de virilité d'un point de vue chorégraphique, tout en restant plein de grâce par une musique allant chercher des notes plutôt aigües. Une grâce fortement appuyée par d'amples mouvements de la part des danseurs et de nombreux sauts. Malgré la masculinité de ces scènes, elles n'en restent pas moins des scènes touchantes et troublantes car tout en finesse.

La scène du lit est sûrement la scène la plus voluptueuse, veloutée et douce de tout le ballet. Elle allie un grand nombre de caractères