Rimbaud : fiche de révision, analyse de certains poèmes.
Contexte :
C’est en 1870 que Rimbaud (alors âgé de 16 ans) empoignera sa plume avec détermination ; il commencera par des poèmes plus léger que ce qu’il fera par la suite, comme par exemple Sensation.
• Une réécriture de Demain dès l’aube de Victor Hugo (1847)
Victor Hugo s’adresse dans son poème à sa fille Léopoldine, disparue 4 ans plus tôt, et dont il commémore la mort par un pèlerinage annuel sur sa tombe.
Rimbaud tourne son poème sur lui-même (« mes pieds » « ma tête ») ; il ne s’agit plus de traverser la campagne dans le but de commémorer l’absence d’un être cher mais de s’imaginer dans la nature, à l’écoute d’un ensemble de sensations en créant une unique. Dans le poème de Rimbaud, le but est atteint.→ On peut parler de complète réécriture.
- Alexandrins / quatrains - Rimes croisées (=alternées) - Verbes sensation (positifs chez Rimbaud, négatifs chez VH) - 2 fois « j’irai » - Commence par une période - Campagne / nature - Commence par une référence spatio-temporelle
• Un rêve d’adolescent fugueur ; Liberté et bonheur
→Rimbaud annonce son projet pour l’été qui arrive, il ira dans les sentiers, au cœur de la nature, pour laisser travailler tous ses sens, le toucher, l’odorat.
→Etrange titre que sensation (au singulier) → Faire sensation (en faisant une fugue, par exemple) ?
→ A la suite des verbes d’actions : Verbes que l’on peut qualifier d’inaction « je ne parlerai pas », « je ne sentirai rien » → Eté = Vacances scolaires
→ Paysages idylliques comme souvent en rêvent les adolescents : Ciels bleus d’été de romances amoureuses, paysages sauvages, déserts.
→ Les futurs, les pluriels indiquent la multitude des idées de destination possible et leur réalisation dans un avenir imprécis.
→ Il y a un départ, un affranchissement des contraintes, un éloignement de la famille, une errance (vagabondage loin des routes et des chemins traditionnels : « sentiers » à peine perceptibles,