Religion et pouvoir en france de 1559 à 1610
K1
Plan détaillé d’histoire moderne
Sujet : Le pouvoir de François 1er.
« Le roi Très-Chrétien n’aime pas les affaires ni le soucis de l’Etat, mais plutôt la chasse et les plaisirs », c’est ce qui ressort du témoignage des ambassadeurs vénitiens au contact de François 1er en 1537. Il est vrai que le premier des Valois d’Angoulême, avec sa carrure haute et vigoureuse est prompte à chasser, il est vrai aussi que son goût pour les arts et le luxe le retient à des occupations auliques aux allures festives, mais ces clichés ont une signification bien plus complexe. François 1er n’est pas un roi qui règne sans gouverner, bien au contraire, roi instruit et intelligent, il va faire participer activement à l’évolution vers un pouvoir fort, d’un genre nouveau, mais qui connaît ses limites. Comment le règne de François 1er va-t-il évoluer en ce sens au cours du premier XVIème siècle ? C’est ce que nous chercherons à comprendre ici en examinant tout d’abord l’envergure nouvelle que prend l’image du roi, celle du « prince de la Renaissance », puis l’élaboration d’un nouveau style monarchique autoritaire, moderne et centralisateur, pour enfin nous pencher sur les éléments institutionnelles et conjecturelles qui font entrave au pouvoir du roi.
I. La figure du roi prend une nouvelle envergure, celle du « beau prince de la Renaissance »…
1. D’un roi à la légitimité divine traditionnelle…
François 1er est avant tout, comme ses prédécesseurs, un roi « Très Chrétien », il tire sa légitimité de Dieu. • Cela est notamment illustré par le rôle, toujours majeur au XVIème siècle, du sacre. La cérémonie, codifiée depuis les XIIIème et XIVème siècles, représente une continuité dans l’exercice monarchique, par ses symboles : serments, onctions, vêtements, rappel du pouvoir thaumaturge du roi… • Mais cette légitimité même évolue avec l’essor de la notion « Rex imago dei », le monarque