Rapport de stage sur ziz
Apprendre à vivre avec un pétrole cher. C’est le défi que tous les pays devront relever dans les prochaines années. En première ligne, les pays en développement non producteurs comme le Maroc auront à résoudre un véritable dilemme. D’une part, ils sont tenus d’accélérer la cadence en s’équipant et s’industrialisant pour rester dans la course de la mondialisation et donc d’augmenter leur consommation d’énergie per habita. D’autre part, ils doivent faire face aux contraintes budgétaires en maîtrisant la facture pétrolière.
Le problème se pose avec acuité depuis la flambée du cours du baril en 2006. Le cours du Brent a gravité en moyenne autour de 66 dollars le baril, marquant une hausse de 20% par rapport à 2005. Le record historique sera atteint en août à plus de 78 dollars.
En 2007, les tensions persistent sur le marché mondial puisque l’or noir varie autour de 70 dollars le baril. Alors que les experts en produits pétroliers tablaient sur une hausse de 80 dollars, le cours du Brent est en passe de frôler les 90 dollars, si le contexte mondial demeure le même. Ces derniers estiment que rien ne laisse présager une détente à court terme tant que les conflits géostratégiques ne sont pas résolus: la question nucléaire de l’Iran, la présence américaine en Irak, le problème israélo-palestinien. A cela s’ajoutent la montée en puissance des économies chinoise et indienne qui maintiennent la pression sur la demande et l’amenuisement des stocks américains. Sans oublier la décision des pays membres de l’OPEP en octobre 2006 de limiter volontairement la production pour éviter une chute des cours.
Au Maroc, l’étau se resserre de plus en plus. En 2006, la consommation énergétique globale s’élève à 12 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP) et le taux de dépendance dépasse les 90%. Le pétrole remporte la palme avec une part de 62% dans le bilan stratégique. Rien d’étonnant puisque la facture pétrolière atteint 44 milliards de dirhams à fin 2006