Quelle légitimité de la discrimination positive
INTRODUCTION
Aristote justifie la notion de discrimination positive en expliquant « qu'il n'y a rien de plus injuste que de traiter également des situations inégales ».
Or, depuis quelques années, celle-ci a fait l'objet de nombreux débats politiques et fut très contestée; dans l'expression « discrimination positive », nous pouvons voir une contradiction entre ces deux termes en supposant qu'une discrimination ne peut pas relever d'un caractère positif.
Ce concept désigne l'ensemble des dispositifs « instaurant un traitement différencié et préférentiel ayant pour but de réparer les effets de l'exclusion raciste ou sexiste » .(Eric Keslassy)
Elle s'applique à un groupe ciblé et a pour but de mettre en place une politique de rattrapage, visant à rétablir l'égalité des chances. Elle découle d'une politique volontariste d'intégration menée par l'Etat. Cette politique est d'origine américaine: sous la dénomination « affirmative action », ont été développés aux USA dès les années 1960 dans la foulée des mouvements pour les Droits Civiques, les actions consistant en un traitement préférentiel en direction des minorités les plus démunies: Noirs, Hispaniques, Indiens. Cette mesure interventionniste s 'est notamment répandue en Inde, en Afrique du Sud, ainsi qu'en France.
La légitimité est la qualité de ce qui est fondé en droit, (dans ce cas là): plus la discrimination positive sera reconnue et acceptée de tous les membres de la société et plus on dira qu'elle est légitime, dans la mesure où elle ne va pas à l'encontre des principes de justice. Comment se justifie la discrimination positive dans notre société actuelle? L'application de celle-ci, est-elle juste aux yeux de tous? N'engendre-t-elle pas finalement d'autres discriminations?
Dans un premier temps, nous étudierons le fait que la discrimination positive veut rétablir un équilibre dans la société. Puis, dans un second temps, nous nous apercevrons que