Promenade 5, les rêveries du promeneur solitaire
Situation du passage :
Dans la cinquième promenade, composée à l'été 1777, Rousseau évoque son séjour et plus particulièrement ses promenades, occasions de rêveries, sur l'île Saint-Pierre, sur laquelle il a séjourné du 12 septembre au 25 octobre 1765. L'escale de Rousseau sur cette île témoigne d'une période de relative stabilité dans sa vie mouvementée, qui apparaît plus patente tandis qu'il sera contraint de la quitter après six semaines, suite à son expulsion. Il aborde la question du bonheur.
Plan :
Paragraphe 1 : Introduction d’un Rousseau visiblement nostalgique.
Paragraphe 2 : Description de l’île St-Pierre et ses alentours.
Axe 1 : La solitude
Dans un premier lieu, il est frappant, lors de la lecture du texte, de voir le nombre important de mots se rapportant au champ lexical de la solitude, comme le montre le réseau sémantique de ce dernier :
* Seul au monde, seul, peu fréquenté, solitaires, silence, chez nul autre, moins de ville et de maison, se circonscrire.
Le nom du livre « Les rêveries du promeneur solitaire » le montre également.
De plus, Rousseau parle bel et bien d’une île, qui par définition n’est pas rattaché à la terre, ce qui fait ressortir encore plus ce sentiment de solitude, d’éloignement de tout. Lorsque l’on pense à une île, l’image d’un Robinson perdu et seul nous vient immédiatement à l’esprit. Pas d’accès avec une voiture, aucun moyen de communication, coupé du monde…
A noter également que la négation est très marquée, comme si Rousseau était en désaccord avec le reste du monde qui l’entoure, ce qui ramène encore une fois à cette notion d’isolement :
* Aucune, ne, peu, aucun ne pas, plus, plus, aucun, sans.
Vers la fin du passage, il parle de deux îles, une qui est habitée et cultivée, tandis que l’autre est plus petite, déserte et en friche et qui finira par être détruite. Rousseau fait une habile métaphore avec cet exemple entre lui, le solitaire vulnérable et tous les autres