NOTE DE SYNTHESE A L’ATTENTION DU DIRECTEUR DE L’ASE

Cet ensemble est composé de 3 documents de nature différente portant sur le thème des séjours de rupture. Le premier document est un article extrait du lien social de mars 2009 dans lequel le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczvelg analyse les séjours de rupture. Suit également un autre article issu du lien social de mars 2009, écrit par Jacques Trémintin intitulé « Retour sur une alternative éducative » qui donne la parole à trois associations organisatrices de séjours de rupture. Enfin, le dernier texte est un article paru dans l’ASH de janvier 2009, écrit par Florence Pagneux qui reprend un débat des « Organisateurs de séjours de rupture qui sont en quête de reconnaissance ».
Ce corpus soulève une question fondamentale : comment mettre en œuvre un séjour de rupture tout en respectant l’intérêt du jeune concerné ? Dans un premier temps, nous allons définir les enjeux de cette réflexion. Nous verrons ensuite, la démarche des séjours de rupture selon les différents auteurs de ce dossier. Enfin, nous étudierons les difficultés que ces séjours peuvent engendrer.

Nous remarquerons tout d’abord, que l’ensemble de ces textes marquent un intérêt pour les séjours de rupture. En effet, les séjours de rupture ont pour objectifs d’éloigner un temps l’enfant de son environnement pathogène et de le confronter à des modes de vie très différents du sien. Cette mise à distance parfois éprouvante est censée l’aider à faire le point et à voir plus clair dans sa vie. C’est un dispositif éducatif supplémentaire qui peut réussir là où d’autre ont échoués.
L’idée d’introduire le voyage comme outil éducatif dans la prise en charge des mineurs aux mains de la justice n’est pas nouvelle. Les premières associations proposant des séjours de rupture à l’étranger ont été celle du réseau des « sauvegardes » dans les années 80. Par la suite, d’autres structures ont élaborés de nouveaux projets. C’est à