Les pouvoirs du président sous la vème république
« Clef de voûte des institutions », ainsi Michel Debré caractérisait le président de la République, de quoi expliciter le rôle central que ses fonctions lui confèrent à partir de 1958. Le Président de la République « veille au respect de la constitution. Il assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités » (article 5 de la Constitution de 1958). Le président de la République est aussi l'homme choisi par les francais au suffrage universel, ce qui lui confère une très forte légitimité et en fait une institution emblématique de la République. Si cette définition est aujourd'hui valable elle est le fruit d'un long processus de rénovation du statut du chef de l'Etat. Il se trouve en effet que sous la IIIème et la IVème République, ce dernier jouissait en réalité de peu de prérogatives et ne disposait pas d'un pouvoir effectif comme c'est le cas aujourd'hui au point que l'on a pu qualifié Nicolas Sarkozy d' « hyper président » ou encore la France de République « Orléaniste ». Et pour cause, l'Ancien Régime même aprés sa chute a laissé sur la France l'empreinte sanglante de la monarchie absolue, et comme « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » il faudra bien du temps à la France pour trouver l'équilibre sécurisant qui permettra à nouveau de concentrer tant de pouvoirs dans les mains d'un seul homme. Si la Constitution du Général De Gaulle fît craindre au départ un pouvoir trop personnel, les compétences du président ne sont aujourd'hui plus remises en causes, et au contraire, semblent s'accroître toujours plus. Pour saisir toute l'importance des pouvoirs du président, il est nécessaire d'en faire la génèse et de se poser la question suivante : de la IIIème à la Véme République, comment les pouvoirs du président ont ils évolués, jusqu'à lui octroyer le