Les journalistes femmes arabes
Dans de nombreux pays, les femmes journalistes et défenseurs des droits de l’homme sont victimes de violences, d’emprisonnements, d’intimidations et de la censure au même titre que les hommes. Dans certains d’entre eux, elles peuvent être des cibles privilégiées. La vulnérabilité des femmes journalistes varie fortement selon les zones géographiques.
Il est difficile de ne pas dire un mot de l’agression effrayante subie par Lara Logan (CBS News) en Egypte en février 2011 lors de la chute du président Hosni Moubarak. Reporters sans frontières lui adresse toute sa sympathie. Même si un tel incident s’avère exceptionnel, il est symptomatique des risques encourus par les femmes dans la profession.
La parité dans les journaux est un enjeu pour la pluralité de l’information. Au-delà de la simple question de principe, la présence des femmes au sein des rédactions permet d’informer sur la moitié cachée de l’humanité, les femmes ayant la possibilité de traiter de réalités auxquelles des hommes n’ont pas accès.
Plusieurs études montrent que les informations diffusées par la presse concernent peu les femmes ou renvoient d’elles une image très standardisée, si ce n’est dévalorisée, expliquant, à l’appui des statistiques sur le lectorat, leur désaffection générale pour les journaux. Elles restent largement invisibles. Selon une enquête de 2006 menée par l’Association des femmes journalistes (AJF) en collaboration avec 70 pays, les femmes représentent moins de 20 % des personnes citées dans les articles. «Depuis les années 2000, la situation semble