Le silence de la mer
Le Front populaire s'est constitué en réaction aux menaces que faisaient peser les ligues sur le régime démocratique. L'ampleur de la menace est apparue avec les émeutes antiparlementaires du 6 février 1934. Dès 1934, communistes et socialistes se sont d'abord rapprochés dans un « Front antifasciste ». Ils ont été rejoints l'année suivante par les radicaux avec lesquels ils ont constitués un « Front populaire ». Son programme, assez vague, était résumé par le mot d'ordre « le pain, la paix, la liberté ». Le mot « le pain » pouvait laisser supposer une ambition de réforme sociale ou du moins une volonté de réduire la misère dans laquelle vivait une part importante des salariés.Le vaste mouvement de grèves qui suivit la victoire électorale du Front populaire permit d'imposer au patronat de nombreuses réformes sociales. A l'initiative du chef du gouvernement, Léon Blum, le patronat et les syndicats de salariés du CGT principalement ( confederation generale du travail: l'un des prncipaux syndicats ouvriers) se mirent d'accord sur les accords Matignon. Substantielles augmentations de salaires, conventions collectives garantissant des conditions minimum d'embauche et de travail par profession, droit syndical reconnu dans les entreprises, élection de délégués ouvriers furent les principales mesures de ces accords. La loi sur la semaine de 40 heures et celle instituant les congés payés complétèrent ces réformes.Ainsi la vie sociale en France changeait radicalement, les salariés et notamment les ouvriers pouvaient à leur tour connaître une vie moins dure et accéder eux aussi aux loisirs. Les réformes de 1936 constituent encore la base de la législation sociale d'aujourd'hui.
Le Front Populaire a joué un rôle très important dans l’histoire de la France en posant les bases de la législation sociale