Compilation de questions.
Quelle vision de l’aristocratie nous est proposée dans cet extrait ?
Que révèle le discours de Mme de Bauséant sur elle-même ?
Comment s’organise la leçon donnée au novice ?
Situation du passage.
Rastignac vient de faire une bêtise chez Madame de Restaud : la porte de l’une de fille du père Goriot lui sera désormais fermée. Il va chez sa cousine, la très aristocratique et très en vue Madame de Beauséant qui va lui proposer son aide. Se souvenir que Madame de
Beauséant est une femme blessée sentimentalement mais d’une dignité magnifique (relire les pages qui précèdent le texte, relire particulièrement l’histoire du père Goriot, très savoureuse dans la bouche de la duchesse de Langeais…)
I Des paroles de mentor.
La vicomtesse de Bauséant apparaît comme supérieure à son cousin :
– par certaines marques grammaticales de son discours : l’emploi fréquent de l’impératif, l’usage de formes négatives de la phrase, mettant en garde le néophyte « ne livrez pas [votre secret] avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez votre coeur », l. 13/14.
– par des marques stylistiques : l’emploi d’un style coupé (« Vous voulez parvenir, je vous aiderai. », l. 2), les apostrophes « monsieur de Rastignac », l. 1, « mon cher », l. 32, traduisant son aisance dans la conduite du propos, le recours à des formules concises : « À
Paris, le succès est tout, c’est la clef du pouvoir. », l. 41/42. Ne jette-t-elle pas, à la fin de la page, « un regard de reine à l’étudiant » l. 48 ?
« Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. », l. 4/5. Cette métaphore filée du monde comme livre donne de la vicomtesse l’image de la femme supérieure, instruite, cultivée, capable d’interpréter les signes du réel grâce à son intelligence et à son expérience. « Je vous donne mon nom comme un fil d’Ariane pour entrer dans ce labyrinthe. », l. 46/47. La comparaison fait apparaître la vicomtesse en fille de Minos