La russie et les frontières
Introduction
Plus grand pays du monde mais Etat jeune. Pays qui s’est replié sur lui-même (XXème siècle) et apparu un temps comme une citadelle assiégée. Isolé même de la Chine. La notion de frontières barrières s’est créée de facto (affichage idéologique). Il y avait perméabilité car Moscou était la Mecque du communisme. On parle aussi d’interfaces quand on parle de frontières. Tous les contacts internationaux importants passaient par Moscou. Volonté affichée de maintenir un glacis (Europe orientale) et dès 1922 (Mongolie bascule dans l’orbite soviétique). Depuis 1991, changement de la donne : ouverture économique qui relaie une ouverture politique.
Discontinuité « rideau » dans un premier temps.
Frontières « interfaciques » dans un 2ème temps.
Relations entre la Russie et ses voisins très tendues.
On est passé de discontinuité presque imperméable à une relative ouverture.
Il faudra décrire les frontières, saisir leurs enjeux et montrer qu’elles sont diverses.
Amorce : revendication russe sur l’océan Arctique.
Problématique : débat autour des frontières perméables, enjeux économiques, migratoires et géostratégiques.
I) Les frontières récentes d’un Etat à la souveraineté amoindrie
1.1) Un cadre nouveau
Frontières héritées de l’URSS : Au Nord : espace glacial Arctique (Norvège, Finlande, Etats-Unis, Danemark, Canada). Relations fixées par les mêmes traités. Au Nord Ouest : la frontière de la Karélie avec la Finlande. Extrême-Orient : Mongolie, Chine, Japon, Etats-Unis. Frontières nouvelles : Etablies au moment ou les anciens Etats de la CEI acquièrent leur indépendance : Azerbaïdjan, Kazakhstan, Géorgie, Ukraine, Belarus, Etats baltes, enclave de Kaliningrad (cas de la Transnystrie qui est un glacis revendiqué par la Russie). Contexte moins nouveau qu’il n’y paraît : Frontières longtemps instables : extension permanente pendant 4 siècles. C’est le seul Empire coloniale à