La rencontre avec l'autre
Une distinction doit être établie entre " vivre " et " exister " : vivre c'est n'avoir besoin de personne, c'est être là sans l'avoir voulu; exister c'est appartenir à soi et au monde, trouver un sens à la vie.
Selon Sartre, l'homme est même « condamné à être libre », « de se choisir dans le monde quel qu'il soit ». La notion de liberté est fondamentale, elle va permettre à l'homme de faire des choix. « L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur […] rien n'existe préalablement à ce projet ; rien n'est au ciel intelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être » (Jean-Paul SARTRE, L'être et le néant).
Au delà du réel, il y a une capacité de se projeter dans le futur. L'homme se choisit, se projète vers un choix, et ainsi engage toute l'humanité dans son choix. Ainsi exister veut dire engagement. Dans cette démarche, à devenir à exister, l'homme doit lutter contre tout ce qui nie à sa liberté et à celle des autres.
Tout d'abord il importe d'être soucieux de ce qui nous entoure, de notre rapport au réel, qui peut être un rapport imaginaire. Chacun est imbriqué dans une position impliquant des habitudes, des croyances, des certitudes, des façons de penser, de se représenter le monde, d'agir, liés à une culture, une époque, un environnement.
L'exemple de l'« allégorie de la caverne » (Platon) montre toute la complexité de s'affranchir de nos opinions sur nous-même et sur le monde, sachant notamment que les représentations sociales font partie intégrante de notre système social.
En effet, les représentations contribuent à instaurer une vision de la réalité commune. D'après Émile Durkheim « la réalité n'est pas ce qu'elle est mais ce que les représentations en font ». Elles sont indispensables au savoir, permettant la communication et les échanges sociaux. Elles servent également à l'identité social des individus et préserve ainsi le