Pour analyser la bonne ou mauvaise gouvernance d’une entreprise il convient d’analyser l’indépendance des administrateurs. Si le droit français n’exige rien en termes d’indépendance, le code Afep-Medef donne une définition précise de l’indépendance (§8.1 du Code Afep-Medef) et les administrateurs indépendants doivent représenter « une proportion significative », c’est-à-dire que la moitié des membres du conseil doivent être indépendants dans la société au capital dispersé et dépourvues d’actionnaires de contrôles (dans les autres cas, il faut seulement un tiers des membres du conseil qui soient indépendants.). (§8.2 du Code Afep-Medef). Le code Afep-Medef fournit une liste de critère afin de savoir si les administrateurs sont indépendants ou non (§8.4 du Code Afep-Medef).
En sachant cela, il faut préciser qu’il existe des dérogations possibles sous certaines conditions (§8.3 du Code Afep-Medef) mais que dans tous les cas ces dérogations doivent être justifiées de manière pertinentes, c’est-à-dire soit des explications dues à des particularités propres à l’entreprise soit des explications relatives à une procédure en cours de mise en conformité.
Dans l’entreprise Michelin, il y a 8 membres du Conseil de surveillance, le Président-Gérant (Michel ROLLIER) et le Gérant (Jean-Dominique SENARD). Selon leur rapport de 2011, Michelin informe que tous ses administrateurs sont indépendants selon le code Afep-Medef, il convient alors de le vérifier point par point. Ces points sont 6 critères établis par le code Afep-Medef.
1. Etre sous l’autorité de la société
Aucun des 8 administrateurs n’est un salarié ou un mandataire social de Michelin. Ils sont donc bien tous indépendant selon le code Afep-Medef sur ce point-là.
2. Autres mandats d’administrateurs
Aucun des 8 administrateurs n’a de relation avec une autre société qui aurait un impact sur le futur de Michelin. Il faut cependant rajouter que Pierre MICHELIN ne possède aucun autres mandats dans d’autres