Exposé sur la polysinodie de la régence
La polysynodie vue par Saint-Simon
Introduction :
L'année 1715 est marqué en Europe par un événement majeur, la mort de Louis XIV. L'électeur de Saxe dit à ses ministres « Messieurs, le Roi est mort ». Aucune précision n'avait besoin d'être rajoutée. Ce décès annonce la fin de la monarchie dévote installée par Louis XIV sous l'influence de se très pieuse seconde épouse : la marquise de Maintenon. Le 1er Septembre 1715, Louis XIV meurt, et Louis XV agé de 5 ans monte sur le trône de son aïeul. Étant mineur, Louis XIV avait pris des dispositions dans son testament pour l'organisation d'une Régence, au sein de laquelle le duc du Maine aurait eu à diriger les rennes du pays. Cependant, Philippe d'Orléans, fils de feu Monsieur et de la Princesse Palatine, neveu du feu Roi-Soleil, se précipite dès le lendemain au parlement de Paris. Le 2 Septembre 1715, le Parlement de Paris, de connivence avec le duc d'Orléans casse le testament de Louis XIV, et accorde au duc la Régence du Royaume, en échange de son droit de remontrance. Ainsi, Philippe d'Orléans devient le Régent. Ce prince s'entoure de tout un panel de lettrés et de politiciens brillant, et parmi eux, le duc de Saint-Simon. Le texte qui nous est présenté ici est un extrait de son œuvre colossale que sont ses Mémoires. Saint-Simon est né en 1675, son père a alors 68 ans. Il est en quelque sorte l'enfant miraculeux que le vieil homme attendait. Il bénéficie d'une éducation très soignée, et son père lui inculque très tôt la haute idée de son rang, puisque appelé à devenir duc et pair de France. Saint-Simon, ou plutôt Louis de Rouvroy est d'abord titré Vidame de Chartres, puis devient, à la mort de son pere le duc de Saint-Simon. Après des débuts plus ou moins ratés dans l'armée, le jeune duc se tourne vers une carrière de courtisan à la Cour de Louis XIV. En 1702, il obtient un appartement dans le château même. Là, il se rapproche du duc de Bourgogne, héritier du