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* Areva est une entreprise appartenant à l’Etat français et chargé de l’enrichissement de l’uranium, de Les incidents survenus dans l'usine du Tricastin et à Romans viennent rappeler que le nucléaire est un domaine sensible, tant dans son utilisation que dans ses répercussions auprès de l'opinion.
La place accordée, dans la torpeur de l'été, par certains médias à ces problèmes est d'ailleurs disproportionnée avec leur gravité réelle, notée d'une graduation de type 1 sur une échelle qui va jusqu'à 7. Mais cela n'est pas un hasard. Car les différents lobbies antinucléaires, qui ont été agacés par la décision présidentielle de construire un second EPR dans l'Hexagone, ont su utiliser ces incidents pour raviver la peur d'un grand Tchernobyl. Avec comme principe qu'en matière de «peur collective», plus les arguments sont fallacieux plus facilement ils résonnent dans l'opinion.
Il reste que cette affaire tombe mal pour Areva dans la mesure où, à l'Élysée, les conseillers de l'ombre s'étaient réservé les derniers jours de juillet pour se faire une idée définitive de ce grand dossier industriel.
Jusqu'à présent, deux thèses s'affrontaient : celle menée par Anne Lauvergeon demandant une vaste ouverture du capital de son groupe. Et celle défendue par Patrick Kron d'un rapprochement avec Alstom, sous l'égide de Bouygues ; de manière à ne faire qu'un seul fournisseur français en matière d'équipements pour les centrales électriques.
Les derniers échos en provenance de l'Élysée faisaient ressortir que ni la première ni la seconde thèse n'avaient les faveurs du pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que, depuis un an, l'exécutif s'est construit un dogme en matière nucléaire autour de trois idées fortes.
Primo : la stratégie d'intégration suivie par Anne Lauvergeon alliant le cycle de l'uranium et la fabrication de centrales est jugée positive. D'autant plus qu'un grand concurrent comme Toshiba s'applique à