corpus
Comment l’argumentation se met-elle en place dans chacun des textes du corpus ?
Ce corpus est composé de quatre textes : le premier est un extrait d’un essai de Montesquieu intitulé
Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence paru en 1734 , le deuxième est un extrait d’un essai de Diderot intitulé Pensées philosophiques paru en 1746, le troisième est un extrait d’un essai de Rousseau intitulé Discours sur les Sciences et les Arts paru en 1750 et le quatrième est une fable de Florian intitulée « Le Savant et le Fermier » extraite du recueil Fables paru en 1792. Tous sont des textes à visée argumentative.
Montesquieu et Rousseau cherchent à faire appel à la raison de leurs destinataires ; leurs textes relèvent donc davantage de la conviction ; Diderot et Florian présentent des apologues, de courts récits plaisants destinés à faire passer un message sérieux. Ces textes relèvent donc de la persuasion.
Nous retrouvons dans les textes de Montesquieu et de Rousseau la présence explicite d’une thèse qui figure en début de texte , puis la présence d’un argument illustré par un exemple. Dans le texte de Montesquieu, la thèse est la suivante : c’est le commencement de la fin quand une nation perd ses valeurs morales (premier paragraphe) ; suit l’argument au deuxième paragraphe : il n’y a pas de notion de hasard ; cet argument est illustré par l’exemple des Romains. Le raisonnement est de type inductif : on part du modèle des Romains pour proposer un élargissement spatial et temporel. Rousseau propose deux énoncés distincts : les discours de Fabricius rapporté au discours direct et l’énoncé pris en charge par l’auteur. On trouve dans le discours du consul romain une thèse, Rome doit abandonner les mœurs grecques, un argument, Rome est faite pour conquérir le monde et un exemple, l'histoire de Cynéas. Le discours de Rousseau est lui aussi