Le temps de travail

Après un environnement chaotique en matière du temps de travail, la loi du 20 aout 2008 apparaît comme une révolution selon Frédéric Matcharadzé. Selon ce dernier, la loi bouleverse l'ordre établi même si les révolutions en matière de droit du travail paraissent singulièrement fréquentes depuis quelques temps. En effet, par la multiplication des exceptions, la plupart des grands principes applicables en la matière ont été détruits. Désormais, il reste peu de temps libre au salarié. Si des conditions du forfait jour sont remplies, un salarié peut se voir ordonner de travailler 57 heures par semaine en moyenne de l'année, voire même 66 heures dans certains cas, en lui versant un salaire calculé seulement sur 35 heures de travail. Si l'employeur accepte de verser des compléments de rémunération, il est possible d'exiger plus de 70 heures par semaine en moyenne sur l'année. Il faut également mentionner le développement du temps astreinte et des heures supplémentaires. L'article L. 3121-5 du Code du travail définit le temps d 'astreinte comme une période pendant laquelle le salarié, sans être à la disposition permanente et immédiate de l'employeur, a l'obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d'être en mesure d'intervenir pour effectuer un travail au service de l'entreprise. Ce temps s'oppose donc, mais pas totalement au temps de travail effectif, qui est défini par l'article L. 3121-1 du Code du travail comme le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. Les heures supplémentaires sont des heures réalisées au delà de la durée légale de travail. Ce sont donc avant tout un pouvoir qu'a l'employeur de préempter une partie du temps libre du salarié. Ce pouvoir est encouragé par le législateur, néanmoins il connaît certaines limites pour limiter des abus. En l'espèce, un premier salarié travaille pour une