bio apolinaire
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Apollinaris de Kotrowitzky, est né à Rome en 1880. Fils d’un officier italien (Francesco Flugi d’Aspermont) et d’une jeune aristocrate polonaise de la société romaine (Angelica de Kotrowitzky), il passe une partie de son enfance en Italie avant d’être amené par sa mère, abandonnée en 1885 par le père de ses deux fils, sur la Côte d’Azur. En 1899, il arrive à Paris, où il obtient divers emplois avant de devenir précepteur de la fille d’une vicomtesse franco-allemande, au château de Neu-Glück, en Rhénanie. Il y restera un an (de 1901 à 1902). Il retourne alors à Paris, où il collabore à plusieurs journaux littéraires avant de créer sa revue, Le festin d’Esope, (1903-1904), dans laquelle paraîtra une première version de L’enchanteur pourrissant. S’en suit une période faste en rencontres et en écriture, puisqu’il devient en 1907 l’ami de Picasso, de Derain, et participe avec Salmon et Max Jacob aux discussions du « Bateau-Lavoir » sur le cubisme en gestation. Il écrit la même année des romans érotiques publiés sous le manteau, tout parce qu’il a besoin d’argent que parce qu’il a le goût pour la littérature « libre » : Les onze mille verges, Les exploits d’un jeune Don Juan. Il choisit alors de vivre exclusivement de sa plume, et finit par rencontrer Marie Laurencin, avec qui il formera le couple le plus légendaire du Montmartre d’avant-guerre. Apollinaire se met alors à écrire frénétiquement. En 1909 est publié en volume L’enchanteur pourrissant, illustré par Derain de gravures sur bois. En 1910, c’est au tour de l’Hérésiaque et Cie (recueils de conte), puis en 1911, c’est la parution du Bestiaire ou cortège d’Orphée, poèmes illustrés par Raoul Dufy de gravures sur bois. En 1913, la fin de la liaison avec Marie Laurencin coïncide avec une grande période d’engagement et d’écrits sur l’art. Il se place alors comme le poète défenseur des avant-gardes, en lien direct