Arno breker
Artiste officiel sous le régime nazi
Visite d'Adolf Hitler à Paris en juin 1940, Breker est au premier plan, le 3e à partir de la gauche (tête levée).
Au milieu des années 1930, son talent est apprécié par les idéologues du Parti national socialiste (selon l'un de ses biographes français, Breker serait retourné en Allemagne début 1935, à la demande de Max Lieberman, grand peintre allemand de l'époque mais interdit de peindre car Juif, qui mourra quelques semaines plus tard. Breker réalisera son masque mortuaire1). En 1937, abandonnant le style de sa jeunesse, il est nommé professeur à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Berlin, il est remarqué par le ministère de la Propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Le régime nazi met alors à sa disposition trois grands ateliers de sculpture dans lesquels travaillent des dizaines de personnes1 dont pendant la guerre des travailleurs forcés français et italiens, demandés par Breker2. Les conditions de travail dans ces ateliers sont particulièrement dures mais en grande partie à cause de la brutalité de Walter Hoffmann, le chef des ateliers et nazi convaincu2.
Breker y produit quantités de sculptures à la gloire de l'idéologie du régime. Il travaille au projet Germania, le réaménagement de Berlin avec Albert Speer. Hitler considère Breker comme un des génies